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Instants aléatoires d'une poupée étrange

30 mai 2011

J'dépose ma bombe



J'ai une putain de détonateur dans la tête, ça braille, ça braille et ça chiale.

Suis là blindé de justifications en papier, suis là et j'attends mon tour, le ticket avec le numéro 128 c'est moi.
J'attends de pouvoir leur lécher les pompes, et autour c'est toujours la même jungle urbaine: de la bourge qui préfère vivre dans un logement social au père de famille nombreuse qui bosse à l'usine pour se faire cracher dessus par ses mômes.

Autour c'est le fléau, c'est tout ce que je veux fuir. Faut que je cours, que j'cours dans les rues la nuit en ayant l'impression qu'au bout du boulevard y aura un autre monde

Elle dit que j'fuis, que jsuis bon qu'a traîner mes couilles au café, pourtant jvous jure qu'aujourd'hui elles sont collées et moites sur le siège en ferraille bleu électrique

Ouai, ouai ils aiment bien ça a la caf, ils aiment bien foutre des couleurs comme s'ils étaient la lueur d'espoir Manque plus qu'ils nous foutent un Grégoire que pour que toi + moi + tous ceux qui sont seules s'entretuent de nerfs

Les nerfs j'les ai dans cette putain de société ou faut attendre ton tour... Moi c'est le 128.
J'me répète, j'déraille sévère.

Elle m'a dit que j'étais bon qu'à trainer mes couilles, elle parle comme un mec depuis qu'elle ramène l'oseille.
Elle traine son cul ou elle? Tout le monde se traine quelque part, tout le monde lèche le cul de quelqu'un, jsuis dans le mouvement, dans les tout le monde.

Chaque matin même heure ils sont à l'arrêt d'bus, chaque matin même heure j'me réveille pour avoir l'impression de garder un rythme. Putain mec garde le rythme, t'es le numéro 128. Et en plus ils vont afficher ton nom en gros sur l'écran. 

Putain mec tu vas aller devant son comptoir bleu schtroumpf, elle va te jouer casimir en parlant lentement comme pour que t'assimile bien, parce quand on est dans la jungle urbaine, on doit certainement être déficient, et ensuite elle va te cracher que c'est la merde pour toi, quoi qu'il arrive.

Moi c'est le numéro 128, le 126 passe, c'est généralement quand ça approche qu'il me vient l'envie de lâcher ma bombe dans les locaux de la caf, et d'appuyer de l'extérieur comme si j'étais le roi d' la jungle!

Strange Doll Copyright

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28 mai 2011

Emilie Jolie

J'mets du maquillage pour ne plus être une demi femme
j'mets du noir et je cache ma peau, ça coule toujours quand je pleure
j'mets des longs cils pour qu'on ne puisse voir que mes grands yeux
Mes trop grands yeux qui ne servent à rien

Y a des sentiments dans mon corps d'adolescente que j'vomie chaque jour
Parce que c'est comme ça
J'marche dans l'underground de votre monde
J'suis dans un tunnel en dessous de votre surface
Et y a des émotions que je vomie chaque jour
Parce que c'est comme ça

J'mets du maquillage avant de le voir,
Comme ça il oublie mon corps pas finit
Comme ça il mord ma peau et m'embrasse comme un homme

Il marche dans l'underground, il est tout seul comme moi
Il dessine sur les murs, il dessine en noir toujours

Je me vois dans c'miroir crade et délavé
Un lieu pas pour les p'tites filles
Mes cheveux sont rouges comme l'eau de votre monde
J'plane sous mon maquillage, j'plane dans ses bras,
Quand il dessine du noir ça coule aussi, ses dessins pleurent
ses lettres pleurent sur les murs crasseux, mais il s'en fout
Il est tout seul comme moi, et quand il est en moi, on est encore seuls

J'vois pas vos rues, j'ai trop de khôl, jvois pas vos tête, j'ai trop de fard
Jvois pas mon corps, mon ventre qui vomit chaque nuit vos jours
Jsuis pas moi, j'suis dans l'underground de votre monde
Jsuis paumée, au milieu du noir, et quand j'trouve mon chemin,
Y a ses bombes noires qu'il laisse devant les murs
Y a de l'aérosol comme devant le miroir, j'veux pas m'voir

J'mets du maquillage pour faire semblant d'être une femme
J'mets du maquillage parce que je suis seule, comme ça vous n'me verrez pas
Sous la pluie, l'obscure de votre monde est la, un miroir crade et délavé

28 mai 2011

S.M.S

Comment te regarder en face

J'ai dans la tête des papillons en cage

Tu sais y dire, et y faire

Moi j'attends toujours

Susurre-moi, Murmure-moi et Soulève-moi

 

Toi l'ami tu dis que la patience est une vertu

Moi je dis qu'il n'est plus temps de conter nos vertus

Mais de panser nos pêchers..T'y à pensé?

Et quand je Suis tu Mènes et Stoppes sans crier

 

Toi l'ami connais-tu ses JE et ses TU l'amour?

J'ai la mémoire qui flanche à plein fils

J’ai l'a mémoire qui s'effiloche façon bobine,

Serre  Menotte et Suture jusqu’à bout de souffle

 

Même ce qu'il y a dessous la chair

L'ami tu sais ils ont prit, il  a prit et jeté

Au vent des écumes froides

Sel Marée et Soleil

Le temps de l'hiver se montre

 

Savoir Montrer Souffrir

Et je me pense vivante, et je me panse seule

Dans les silences télécom, dans les impasses virtuelles

Tu le crois ça? Je ne peux pas le voir en face

J'ai des papillons en cage dans le cœur

 

Salive Mange et Saigne

Sans espace possible je m'abandonne crue

A ce qu'il reste de tout ça

Alors à quoi servent ses matins?

Corps à corps JE te TU encore

 

Sucrée Mouillée Soupirante

Encore un ébat sans débat

Je ferme les yeux, ce sont ses yeux,

Je touche tu respires, cesses donc de jouer

 

Sauve-toi Méfie-toi Silence-moi

Tu sais que mes bras sont un exil

Tu sais que je ne dure qu'un instant

Tu sais que je ne te retiens pas

Pourtant.... L'ami...

Je Suis je Meurs je Sombre

Quand il me prend

S.M.S :  Il est tard....viens

28 mai 2011

Il

Et si tu n'étais plus là, on ferait comme si tu n'existais pas, on ferait comme si j'allais bien.
Et si je n'avais pas la forme de tes grands yeux, tes cheveux, si je n'avais pas la rondeur de ton visage, crois tu que je pourrais faire comme si tu n'étais plus là.

Pourtant tu es bien là, tu es là dans l'absence, tu es là dans les tourments, tu es là lorsque je tape de la tête la nuit durant mon sommeil.

Tu es là dans les câlins que je n'ai pas connu, et tu es là quand je pense à la cruauté d'un coeur froid, qui ne saurait faire âme charitable.

Les abîmes de l'esprit, l'impénétrable enfer des pensées, l'infernale chute de l'enfance qui ne cesse, comme s'il n'y avait aucun moyen d'atterrir.

En perpétuelle chute, un déclin refusé, l'enfant perdu reste et se bagarre le monopole de mon cher petit coeur qui ne t'a plus appelé que par ton prénom, toi qui jadis n'avais que celui de 'papa'.

28 mai 2011

Etrange

Il y a des peurs bien plus obscures que la lumière, il y a des bois plus inquiétants que la chaleur maternelle… Lovée par l'herbe fraiche des matins de rosée, encore engourdie dans ce sombre rêve, ne laissant qu'aux ténèbres un silence angélique.

Berceuse comme le souffle du vent, mélodie enfantine et funèbre éloge à la fois, l'esprit semblable aux siamois, nos peurs et nos offenses inexistantes sans leur inverse le plus pur.

 

Une poupée ne serait qu'être étrange lorsqu'elle possède une âme sous la ouate du rembourrage, sous les coutures et le chiffon

 

La dentelle ne serait que fragile sans les liens tissés, et c'est sous les plis de sa robe noircie par un temps qui s'est arrêté

 

Qui es tu jolie poupée? Une éternité de contrastes, des fleuves de douleurs qui n'étaient que le prix à payer de quelques amours déchus, la boue et l'abîme de l'humanité, le tombeau que cette même humanité.

 

Et s'il existe  tant de cruauté chaste, sage sous ta couture et tes chiffons, ce n'est que de la ouate, et non une boue infâme.

 

J'aime tes yeux qui savent pleurer ma petite poupée, mais il n'a jamais été écrit dans nos contes que les larmes étaient pourvues du pouvoir de retenir ce qui échappe.

 

Et malheureusement, la poupée pleure non pas pour ce qui ne reviendra pas, mais pour retenir ce qui échappe.

 

Je suis la poupée étrange, l'instigatrice des douleurs que l'on m'a fait me semble t il... je n'attends pas que l'on passe l'aiguille et le fil pour panser les plaies, je n'attends pas de son et de ouate pour remplir ce qui fut vidé, je n'attends pas que l'on me nettoie de la boue infâme que je me suis mise par petites mains blanches.

 

Comme toutes les poupées, j'attends seulement que l'on me dorlote.

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28 mai 2011

Lui

Je crois que j'étais jaloux de son sommeil
Besoin irrépressible de la toucher, mais surtout qu'elle me touche et me coule
Jsuis pas tout de ses détours, pourtant sous sa chevelure y a mon enfer
J essaye d'être son Zorro quand elle le veut, elle m'échappe quand elle ne veut plus
Petite poupée bouche dessinée grands yeux trop grands, petit nez esquimau
Sans vis à vis elle flotte dans son sommeil
Seul univers qu'elle me cache
J'ai beau la défilocher, j'ai beau découdre et agiter, elle reste poupée
J'ai beau avoir cru y trouver un cœur en plastique, je m'y suis brulé les doigts
et... j'ai aimé

Elle me dit que si j'l'attrape faut que j'fasse gaffe, elle est toute fragile
On a trop souvent décousu et sa peau et ses vêtements, on a trop souvent chercher son cœur en plastique

Elle me dit si je t'attrape je te mords, 
et... j'aime

Petite poupée qui dort, lascive pensive indécise ensommeillée enneigée dans l'hiver de son cœur encore introuvable...
et moi, je ne sais que la couvrir quand elle a froid

 

28 mai 2011

Pouvoir et Faire

Un jour c'est soleil, un jour c'est grisaille, des jours merveilles, et d'autres si pauvres.
Moi poupée, quand je les regarde, je cherche dans mes chiffons ou j'ai bien pu mettre ma lueur.
Et si je n'en avais jamais eu, et si je ne m'en souvenais plus, une poupée amnésique, qui a dit que des souvenirs me seraient utiles?
Quand je vois qu'ils servent à fabriquer de l'eau qui coule des yeux, ou des sons joyeux qui sortent des lèvres, moi je n'ai rien de tout cela.
Je suis figée, assise quand elle veut, coiffée quand elle le veut, endormie quand elle le veut.
On est bien plus tranquille quand tout dépend d'un autre.

Un jour c'est soleil, un jour c'est grisaille, elle me prend pour étendre sur ma robe toute l'eau de ses yeux, et me serre, désarticulée, quand elle s'envole de joie.

Amnésique, une poupée c'est tout seul. Ça n'a pas de parents, c'est un enfant perdu aux traits figés. Une poupée ça n'a pas de souvenir, pourtant, c'est sur ma robe qu'elle les déverse, ses foutus souvenirs.

Des jours merveilles, des jours si pauvre, une poupée ça n'est riche si sans le sous, ça erre tout seul de bras en bras, ça se colore des souvenirs déversés, et ça ne crie jamais.

Ça ne parle pas, ça garde tout en soit lové dans de la ouate pourrissante du temps qui passe.

**

28 mai 2011

La lettre

Déjà le matin....

Réveil, Rihana à la radio, plus de lexo et pas d'café. Je n’ai pas d'histoires originales en stock, j'ai plus de romans à la con, j'ai que du trash à revendre.

Mes murs d'appart se resserrent, ça pue ici. J’étouffe, besoin d'air, et quand j'sors c'st la même galère, pas d'air.
Over Dose mon vieux.
Jasais plus si j't'aime, j'ai oublié d'y penser. Parfois j'prends du plaisir au bout du flingue, j'me sens fort, j'me sens quelqu'un. J’flingue pas mon Bic, j'flingue du lourd.

M'en veux pas. 

C'est sorti d'ton ventre, ça ressemblait à rien, j'ai presque tripé : un Alien.
Les chiottes baignées de sang, j'ai pas su.

T'as raison, c'est l'oppression, la pression, j'voulais qu'une chose c'était tirer cette putain d'chasse d'eau.

J'sais pas comment c'est en toi, mais j'sais qu'tu m'en veux. J’sais qu'tu m'as trouvé lâche, j'voulais pas qu'on en arrive là.
Tous les jours je bute, tous les jours je vois des putes michetonner des vicelards, tous les jours je vois la vie dans sa merde.
Je sais plus c'qui est beau, c'qui compte, j'arrive pas a réfléchir. Je t'écris je sens qu'ça va pas, qu'il n'y aura plus de foutu bouquin, jsuis plus ce mec. 

C'est sortie de ton ventre, ça baignait le sang, la sueur, ça puait la mort, les murs se rapprochaient, fallait que j'tire la chasse d'eau et qu'je sorte.

On n’aurait pas du venir là, c'est pas scarface, jsuis minable, ton ventre est vide.

On est déjà le matin, un jour de plus.

Pour tout te dire jsuis soulagé, c'est déguelasse, mais jsuis soulagé comme un fou. Jvoulais que ce truc de ton ventre disparaisse, jvoulais pas.

Personne veut de cette vie, un rêve glauque, une vie paumée entre un rail et un building, pourtant ici jsuis personne. Jsuis personne et les murs se rapprochent toujours plus.

Je sais que j'tai perdu, je l'sais tellement..... J'ai pensé qu'à tiré la chasse, aujourd'hui j'me sens pas tellement mieux. 

Y a du sang partout, y a tes cries et tes larmes, personne les entend mon amour, y a trop de tours, y a trop de gens, personne nous entends....

28 mai 2011

Lexomil

Bonjour la génération 'dérive' est au garde à vous, avachie convenablement dans un canapé de geek, et dehors, putain dehors y a toujours ce soleil qui fait qu'on sent bien qu'on devrait s'bouger l'air motivé dans la jungle.

Allez dis nous tout, t'as envoyé un cv par mail aujourd'hui et tu t'sens super fier de te dire que t'as envoyé, t'as pas de réponse, justif à rester glauqué la avec dans la tronche les 'alors t'as trouvé un job'?

Et si on se plantait tous? Quoi sérieux t'as jamais pensé a une théorie genre big bang intellectuel, tout le monde se rend compte que l'argent c'est des conneries et qu'on ferait bien de fumer le pet de la paix ?
T'as jamais pensé a une putain de théorie ou plan cul et sentiments ne font qu'un, un nouveau Woodstock du cul qui nous expliquerait qu'on en a plus rien à foutre?
Mais ta théorie mon grand, ici y a pas de place. 
T'es bloqué à jouer l'balèze avec du poil aux roubignolles pendant qu'tu joues la tafiole fasse à tes rêves.
T'es a new York ici mon frère, t'es sur un boulevard en plein new York, et ça, ça tu peux que mouiller comme une soubrette sous ce ciel, t'as rien vendu, t'as rien crée, t'es venu et tu vis, tu butes, tu baises, tu bois, tu sniffes et tu respires l'air de chatte mouillée des toilettes du midnight shop.
Tu veux quoi de plus? Tu disais que ça c'était la vraie vie, ta putain d'oseille sous ton matelas herpétique et ta gonzesse qui braille parce que t'es défraichis, c'est que du bonus.

T’as voulu cette vie? T’es pas sur Manhattan à signer tes bouquins pré pubères à faire chialer la dame pipi; t'es dans l'underground mon pote, dans l'ventre de la ville, putain t'es dans ses trippes les plus obscures, t'es dans son trou du cul, et ça mon pote, ça c'est new York!

28 mai 2011

Retour à casa

Il avait simplement terminé son monologue virtuel en lui indiquant, que lui, lui c'était un putain d'éjaculateur facial de vérité sur la gueule des hypocrites.

Y avait pas tant de grâce que ce que produit le h dans Hemingway, ni même une quelconque volonté de jouer au Ché qui maintenant qu'il a baisé tous les culs de la terre se sent imprégné d'une foutue vertu moraliste, c'était juste lui.

Lui, lui qui s’ramène en racontant que la peau des nichons floque sous son flingue après une descente à la fin fond d'un new York en putréfaction vaginale.

Il rentre et fume sa clope comme après un orgasme balistique merveilleux.

Combien de temps? Combien de temps à le voir souffler sur sa haine de toute civilisation, combien de temps à jouer la seventies passionnée devant ses 'fuck' dépassés? Combien de temps avant de lui dire qu'elle voulait seulement d'un mouton, qui suivrait bassement la société en n'essuyant qu'une seule vague, celle d'une branlette aux toilettes les jours de fête?
Avant, ce n’était pas si mal un mec genre poète maudit qui jouit sur le bruit d'une gâchette, ce n’était pas si mal de la jouer martin Scorsese dans un deux pièces pouilleux du quartier amish, à vol d'oiseau... Putain vous jure... A vol d'oiseau, Soho c'est pas si loin....

Un jour ses excuses seront des mots à l'arrache, un jour ils n'auront plus de sens, comme son livre pas foutu d'écrire, il n'existera plus.
Dans son monde y avait des écrivains avec des beaux noms, des noms classieux et des bouquins avec des titres intelligents.
Il l'aurait saoulée de champagne et l'aurait baisée comme un sauvage sur tous les buffets norvégiens et commodes laquées, et ça, ça ça aurait été foutrement bon...

Mais dans ce monde là, y a qu'des putes et des héros de neige. Quand on éteint la lumière aux states, les égouts vous saluent.

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Instants aléatoires d'une poupée étrange
  • Ce blog exprime mes humeurs, celles des autres, des instants sans 'avant' ni 'après', des fictions ....ou pas, de l'humour souvent, des interrogations en pagaille, des non dits aux d’exhibitionnisme de gueule, une certaine forme d’exhibitionnisme des maux
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